31/10/2011
Burkina Faso

ONEA : Rendre l'eau potable accessible aux plus démunis

L'Office national de l'eau et de l'assainissement – ONEA, a organisé un
atelier de validation du cadre stratégique d'extension des services
d'Approvisionnement en eau potable et assainissement (AEPA) aux
populations pauvres et défavorisées en milieu urbain et périurbain le 25
octobre  à l'hôtel Palm Beach à Ouagadougou. Au cours de cet atelier,
les participants ont examiné le cadre stratégique proposé par le
consultant Claude Wetta, en vue d'apporter des améliorations et
d'adopter des actions en AEPA en faveur des plus démunis.

Depuis quelques années, l'ONEA et la Banque mondiale réfléchissent sur
l'amélioration de l'approvisionnement en eau potable et de
l'assainissement par les populations pauvres en milieu urbain et
périurbain. Selon le directeur général de l'ONEA, Yamba Harouna Ouibiga,
l’objectif est de revisiter les initiatives mises en place pour pouvoir
couvrir les zones loties et non loties et d’offrir à l'ONEA un plan
d'actions opérationnel. L'ONEA, a-t-il confié, a la noble mission de
trouver des solutions les plus appropriées pour assurer les services de
l'eau potable et de l'assainissement aux populations urbaines en
générale et aux plus pauvres et défavorisées en particulier.

L'effort accompli à ce jour, a-t-il indiqué, permet de couvrir 46
centres et de réaliser des taux d'accès respectivement de 75 % pour
l'eau potable et de 21 % pour l'assainissement en fin 2010. Le nombre de
personnes ayant accès à l'eau potable à travers les branchements
particuliers et bornes-fontaines est de 4 279 000 tandis que celui de
l'assainissement autonome familial se situe à 1 652 350 au cours de la
même période. Le contraste entre les deux chiffres s'explique par le
fait que l'ONEA avait mis beaucoup plus l'accent sur l'approvisionnement
en eau potable mais aussi du fait que ce volet assainissement a
longtemps souffert de l'insuffisance des ressources à lui allouées pour
pouvoir mettre à la disposition des populations des ouvrages
hygiéniques. Cependant, avec les stratégies en cours, le taux sera
sensiblement amélioré, estime M. Ouibiga. Cependant en dépit des efforts
fournis, notamment la réduction du coût des branchements particuliers
et la création de bornes-fontaines, des défis restent à relever. Il
s’agit de répondre à l'émergence continue de villes de plus de 10 000
habitants dont la taille de la population les place dans le périmètre de
l’office. Selon le consultant, Claude Wetta, enseignant à l'UFR SEG, à
l'Université de Ouagadougou, deux documents ont été produits et mis à la
disposition de l'ONEA : le rapport préliminaire qui fait le point de la
situation et un second document fournissant le cadre stratégique
d'action. Le consultant rappelle que le taux de croissance annuelle de
la population urbaine est de 4,1 % et ce rythme devrait se poursuivre
jusqu'en 2025.

Dabadi Zoumbara, Le Pays (Ouagadougou) – AllAfrica 26-10-2011